Le blog de micchioblu

Tarrafal, Santa Luzia, dimanche 13 novembre

Ce blog est vraiment désordonné ou alors c’est du nouveau roman ou un truc comme ça, sans queue ni tête et c’est au lecteur de faire le travail. Je vous avais parlé d’un gros poisson pêché par Claudio entre Tarrafal et Santa Luzia et vous n’avez pas eu la photo mais bien sûr elle existe, la voici :

Pour une fois vous voyez le poissonnier à l’œuvre et ce n’est  pas facile. Nous avons mangé  cette carangue avec Annette et Marc, en tranches, avec une petite sauce et le lendemain Annette l’a incorporé dans une délicieuse soupe de poissons 

Annette a aussi fait un risotto au poisson, extra !

Voilà pour la nourriture, sujet essentiel de ce blog vous l’aurez noté au détriment des données nautiques, et j’en profite pour présenter mes humbles excuses au vrai(e)s marins

Alors que nous étions à ce mouillage, l’annexe d’un bateau autrichien est venu nous saluer, ce qui nous a permis d’attirer leur attention sur la présence dans les parages de requins qui voilà deux ans s’étaient attaqués à un plongeur allemand alors qu’il allait vérifier si son ancre était bien prise. Malheureusement pour lui il avait plongé au milieu des déchets rejetés par un autre bateau dont le skipper nettoyait un poisson sur la plage arrière…Ne sachant pas si les requins avaient une prédilection pour les peuplades germaniques j’ai préféré les prévenir. Et quand à notre tour nous avons nagé avec Annette nous l’avons fait en silence, concentrées sur les fonds. Sur la plage nous avons recueilli de beaux coquillages qui, naturellement, vont avoir l’inconvénient d’alourdir le bateau.

L'arrivée à Sainte Lucie est spectaculaire, on voit tout de suite les deux pitons

 et lorsqu'on séjourne sur l'île on ne peut les oublier : ils figurent sur le drapeau (le drapeau d'en haut, ledrapeau  jaune signifie qu'on n'a pas payé la taxe locale...)

 ils donnent leur nom à la bière locale..

Nous sommes donc arrivés à La Soufrière, qui s'appelle ainsi devinez un peu pourquoi (il y a des sources de soufre, et Louis XVI avait fait aménager des bains pour ses soldats malades). Nous nous sommes contentés d'une brève visite dans la ville

Comme vous pouvez le voir, les gens ici sont câblés

et voilà l'église (ici 90% de la population est catholique) et nous, dans l'ombre !

 Claudio a eu quelques réparations à effectuer après les traversées houleuses

On a passé la nuit accrochés à une bouée, certes, mais tellement près de la falaise que Claudio n'était pas du tout rassuré. Enfin rien ne s'est produit mais le matin nous avons déguerpi pour un mouillage plus rassurant. Nous l'avons trouvé à Anse la Raye (ce nom bien français se prononce avec un accent bien anglais) : là nous étions tout seuls, au millieu de quelques barques de pêcheurs.

 Les lieux étaient calmes et nous avons pris notre temps dans les petites rues de ce bourg où nous nous sommes même fait des connaissances (au bout de trois passages dans la même rue) parce qu'il n'y a pas de touristes et seulement trois rues, à l'exception du vendredi, le "fish friday" où le village se transforme en restaurant avec des baraquesoù l'on sert du poisson, des crustacés, et...du rhum épicé.

J'ai fait quelques photos pour vous donner un aperçu de ce bel endroit

deux rues :

Une petite boutique

L'enseigne de la boulangerie (il y a une adresse mail, vous pouvez commander du bon pain, cuit dans un vrai four, au feu de bois)

 et le vendredi soir  ..........c'est la fièvre

qui se prépare dès le matin où les marchandes de poisson se disputent âprement le fruit de la pêche

Le samedi, après avoir participé à cette fête, nous avons mis voile toujours plus au Nord (c'est effrayant) vers Marigot Bay où nous n'avons fait qu'une visite éclair, il y avait trop de monde

puis vers Castries, la capitale de l'île de Sainte-Lucie, pour aller au marché où nous avons croisé des marchandes de style très différent (j'aime bien celle de droite)

Et c'est sur cette dernière photo, paisible, que je vais vous quitter car il va me falloir  laisser le blog, préparer mon retour vers un Nord vraiment nordique. Je le confie donc à Claudio qui va sûrement s'y atteler avec l'énergie de la marchande de cocos (à gauche ! )

Bien que Claudio ait pris toutes les informations nécessaires auprès de la charmante jeune fille de l'office de tourisme

pour marcher le moins possible, ses espérances ont été déçues...

Nous avons d'abord pris un bus, ici  il s'agit de mini-bus qui partent lorsqu'ils sont pleins ou plutôt bondés, celui-ci outre les personnes, transportait quatre caisses de poussins.Enfin après une route en lacets qui montait et descendait façon grand huit et sur laquelle le chauffeur se comportait d'ailleurs comme s'il conduisait un manège nous sommes arrivés à destination : la "forest reserve". Le gardien nous a tout d'abord réclamé 5 dollars, comme Claudio lui faisait observer que sur la pancarte il était écrit 2 dollars, il s'est contenté, flegmatique, de répondre qu'elle était vieille. Après quoi il nous a fait noter nos noms dans un cahier et notre heure de départ (probablement au cas où nous ne reviendrions pas...) et il nous a remis un bâton en nous conseillant de nous en servir et  d'aller "carefully".La route qui partait de cette cabane était goudronnée, et Claudio m'a avoué après coup qu'il pensait bien qu'elle allait continuer ainsi jusqu'au bout...Grosse erreur  ! Elle s'arrêta brutalement, là quelques indigènes regardaient passer les touristes et indiquaient un baquet d'eau, une éponge, pour netttoyer les chaussures. Nous n'avons pas prêté grande attention à cette attention justement et nous avons poursuivi jusqu'à nous trouver dans ce type de chemin...

Je ne sais pas si la photo vous donne une idée mais ce n'était pas de la rigolade, au bout d'un mètre je me suis étalée, avec de la boue partout, et on glissait sans arrêt, progressant moitié debout moitié accroupi mais c'est çà l'aventure !

Et quand on arrêtait de regarder nos pieds

le spectacle méritait nos efforts.

D'énormes bambous :

Tout était géant, sauf nous, bien sûr perdus dans ce petit sentier

Nous avons marché, marché, marché, en pestant bien évidemment mais au bout...

Heureusement qu'il y avait cette cascade, pour nous rafraîchir, pour nous laver aussi (car maintenant la signification de la présence du baquet à l'entrée de la cabane était tout à fait claire), et aussi pour justifier cette longue marche. Certains qui vont crapahuter en montagne tous les week-end ricaneront peut-être mais leurs sarcasmes nous indiffèrent. Nous avons accompli un exploit, un boeuf du Charolais comprendrait ça. Même celui-ci couché dans un champ de plantes exotiques l'a compris. Sur le chemin du retour, le plat, le goudronné, nous avons rencontré une plantation de bananiers

Encore une fois elles étaient vertes, forcément.

Tout était vert d'ailleurs

Aprèscette verte et fort dépaysante journée nous avons regagné nos pénates, le Yacht Club de Grenada à St Georges et en levant le nez (au lieu de regarder par terre comme nous l'avions fait jusqu'à présent) que voyons-nous : le fanion du Yacht Club d'Antibes,  un bateau "Cigale"est venu vraisemblablement ici en 2003 !

Carriacou c'est un petit trou de verdure comme vous pouvez en avoir un aperçu sur cette magnifique photo :

Dans cette île d'autres aventures nous attendaient : nous avons assisté au sauvetage d'une tortue : une association s'occupe en effet de sauver les animaux en péril, d'informer les populations locales de la disparition des espèces, etc.(tandis qu'au ponton d'à côté des pêcheurs préparent des iguanes qu'ils ont capturés au lance-pierres et nous donne la recette) Ce sont des Italiens, qui sont à l'origine de cette association, et qui plus est l'un des deux Italiens (il s'agit d'un couple) est une dame de Pesaro, la ville qui vit naître Claudio. Il en aussitôt profité pour entreprendre ladite dame, laquelle a essayé de lui refiler une tortue à adopter...en vain. Si vos enfants, ne vous suffisent plus ou si vous n'avez pas d'enfants vous pouvez adopter une tortue : si vous êtes intéressés, faites-le savoir, je vous donnerai les coordonnées !

Nous avons découvert aussi dans cette île" un trou à cyclone", c'est le nom exact : cela désigne un endroit où l'on peut se réfugier en cas de cyclone. Malheureusement Micchioblu est trop grand pour le trou, ou plus exactement, trop profond, mais comme il n'y a pas de cyclone, ce n'est pas grave.Voilà qui est raisonner.

Et ce trou est en fait une mangrove

Que les Creusois n'aillent pas s'imaginer que je leur refourgue une vieille photo de la vallée de Crozant, c'est bien la mangrove et j'ai pris une photo de plus près pour vous le prouver :

Les pélicans, un sur chaque pilotis, ont salué notre sortie de la mangrove,

nous avions en effet à faire

Pour garder le lien avec vous nous sommes obligés de grimper aux arbres, notre vie n'est pas si facile.

Une vue du mouillage avant de nous quitter, il s'agit de Tyrrel Bay

et, une de Claudio, nostalgique de moyens de locomotion plus terrestres

Au revoir !

Les 29 et 30 décembre nous étions à Union Island, on ne s'est pas beaucoup promenés dans l'île, j'ai quand même une ou deux photos pour vous : le marché, un peu fait pour les touristes semble-t-il mais c'est joli ! 

Ce panneau indicateur (ci-dessus) vous montre bien qu'ici on est très soucieux de satisfaire le touriste. Notre principal amusement ici a été la pêche au lambi et surtout la tentative d'extraction de la bête afin de pouvoir conserver le coquillage sans qu'il nous serve de désodorisant parce qu'autant vous le dire, heureusement que je ne vous envoie pas le parfum avec l'article.

Nos tentatives ont été partiellement vouées à l'échec, des petits bouts sont restés à l'intérieur et les coquillages relégués dans la baille à mouillage...                       

Une vue de la baie dont j'ai oublié le nom

Une boîte à lettres, certainement pas conforme mais autrement plus fantaisiste ! Je vous ai, à tous,  écrit une carte que j'ai postée dans cette boîte, vous me direz si vous l'avez reçue !

et si l'on veut quitter l'île rapidement il ya même un aéroport, quand nous y sommes passés, les chèvres étaient les seules passagères en attente ; vous pouvez les voir ci-dessous

On a aussi dégusté des jus de fruits frais, sans alcool (eh oui ! )

Enfin, pour finir une petite carte postale, désormais vous avez l'habitude :